Avoir une augmentation ça s’apprend
Les salaires ont beau être énormes, le footeux court après l’augmentation, comme vous et moi. «Il paraît qu’on ne mérite pas ça. Qu’on est trop payés. Que parfois ça frise l’escroquerie. Mais qui signe le contrat? On oblige le mec à nous filer l’oseille? C’est une négo. On demande, on obtient, ou pas», écrit le «footballeur masqué». Méthode un: l’intox. «Les agents savent qu’en faisant circuler la rumeur que deux ou trois clubs anglais veulent de toi, ton salaire passe direct de 100.000 à 150.000 euros». Méthode deux: la Bilic. «Olivier Dacourt est devenu un patron en la matière. C’est Bilic qui lui a filé les tuyaux. (…) Si le club te veut, tu imposes une clause qui stipule que tu dois faire partie des trois ou cinq plus gros salaires du club. Si le club recrute deux vedettes qu’ils payent plus que toi, cela veut dire qu’ils sont obligés de t’augmenter.» Méthode trois: l’arrangement avec le coach. «Il y a des magouilles, bien sûr. (…) Il te manque un match pour toucher telle ou telle prime, tu demandes à l’entraîneur de te faire jouer. Il peut te faire entrer à dix minutes de la fin dans un match gagné d’avance (…). Tu peux même t’entendre avec l’entraîneur et lui reverser une partie de la prime. Beaucoup d’entraîneurs font ça.»
Les entraîneurs français sont nuls…
Il n’y a qu’à voir les résultats des clubs français en Coupe d’Europe pour s’en convaincre, mais le «footballeur masqué» enfonce le clou: les dirigeants tricolores ne sont pas à la hauteur. Les entraîneurs d’abord: «Surtout ne pas perdre, surtout ne pas prendre de but. C’est le mot d’ordre. Leur obsession, c’est plus ne pas prendre de buts qu’aller en marquer». Il pointe d’ailleurs du doigt leur formateur: «A la DTN, ce sont des entraîneurs tacticiens. Ils se creusent la tête, ils se masturbent l’esprit pour le jeu. (…) Ils savent ce qu’est la pédagogie, ils savent l’épeler, l’écrire, mais ça s’arrête là». Et de conclure sur un appel: «Un immense entraîneur français, c’est pour quand?»
… Et les présidents sont encore pires
«J’ai fait cinq clubs en L1, je n’ai croisé que des tocards.» Le moins que l’on puisse dire, c’est que les présidents de clubs prennent très, très, très cher. «Un président, ça ne doit pas être un pote, ça doit être un patron. (…) le boss de Michelin n’est pas tout le temps avec ses salariés. J’ai pas mal de potes qui sont déjà en fonction comme entraîneur ou dans des staffs et qui me disent: "Le président veut trop être dans les causeries. (…) Il est tout le temps là, il passe son temps dans le vestiaire, il voyage avec nous." (…) Si tu fais ça, t’envoies pas les bons signaux». Un seul patron est épargné: Jean-Michel Aulas. «Il est au-delà de chiant, mais la façon dont il gère son club en France, il n’y a rien de mieux.»
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